Daniel Arsham
Daniel Arsham
Daniel Arsham est reconnu pour bousculer les codes de l’art. Depuis son exposition « Paris 3020 » et sa collaboration avec la maison de couture Dior, il fait désormais partie des plus grands noms de l’art contemporain. Son travail et ses œuvres originales ont contribué à faire sa renommée. En dehors de la sculpture, Daniel Arsham est également photographe et réalisateur. Un artiste aux multiples facettes à découvrir !
Son univers
Daniel Arsham dans les coulisses de son exposition, "Paris, 3020"
© Pete Casta/ Hypebeast France
Né à la fin des années 1980, il a passé une bonne partie de son enfance à Miami. Daniel Arsham va se consacrer à la photographie. A la fin de ses études secondaires, il va intégrer la Cooper Union à New York. C’est grâce à son éducation qu’il va trouver l’inspiration dont il a besoin pour fabriquer ses œuvres.
À partir de 2004, il va enchaîner les expositions expérimentales à The House à Miami. C’est durant ces expositions qu’il fera la rencontre d’Emmanuel Perrotin. Une belle rencontre, vu que la célèbre galerie va le suivre tout au long de sa carrière.
En 2007, il va commencer une longue série de collaborations. Ce sera d’abord avec le chorégraphe Merce Cunningham. Cette rencontre va laisser une empreinte poétique sur les œuvres du jeune artiste. Un an plus tard, il va s’associer avec le designer Alex Mustonen, avec qui il va fonder Snarkitecture. En 2011, lorsqu’il se rend à l’île de Pâques, il découvre les Moais, des statues à l’histoire mystérieuse. Subjugué par le relief de l’érosion, il va essayer de le reproduire sur toutes ses œuvres.
Dans l’atelier de Daniel Arsham, les statues antiques côtoient des objets qui font partie de notre quotidien. Tous ces objets semblent venir du passé. Ils perturbent, marquent et étonnent à la fois le spectateur. Tous sont dans une blancheur immaculée. Même si de temps en temps, on aperçoit des petits cristaux ou des accrocs. On retrouve d’ailleurs cette particularité dans les œuvres qui composent sa collection « Future Relic ».
C’est à partir de matières variées (poussière de roches, cendres volcaniques, marbre, sable, quartz rose…) que l’artiste américain explore l’érosion du temps et les ruines du futur - Daniel Arsham
Daniel Arsham est aussi reconnu pour sa faculté à interpréter les références qui sont partagées par tout le monde. D’où son surnom « l’architecte du futur ». Sur ses statues, on retrouve un aspect antique avec une douceur poétique. Comme si on venait de les découvrir sur un site archéologique romain. Pour renforcer cet aspect antique, le sculpteur pose des marques du temps sur les extrémités et les angles.
Le petit plus de cet artiste contemporain, est qu’il rajoute des cristaux. C’est ce qui est d’ailleurs sa marque de fabrique. Ce petit plus plonge celui qui contemple l’œuvre dans un monde qui est à la fois avant-gardiste, ancien et mystérieux. Un peu comme si on contemple une antiquité qui est rendue intemporelle par Arsham.
View of the exhibition “3020” at Perrotin Paris
Photo: Claire Dorn
© Courtesy of the artist and Perrotin
Ses collaborations
Malgré leur apparente simplicité, les œuvres de Daniel Arsham sont le fruit d’un travail de longue haleine. Il met ce temps à profit pour faire des recherches, afin d’obtenir la bonne technique de cristallisation et trouver la meilleure matière à sculpter. En général, il travaille sur le quartz ou la pierre volcanique. C’est en ce sens du détail et de cette rigueur que de nombreux designers et maisons de couture ont été séduits.
L'atelier de Daniel Arsham - @Jesse Frohman
Il a été le premier artiste à collaborer avec la marque Adidas : une paire de sneakers élégante et monochrome à l’image même de Daniel Arsham.
En septembre 2019, il collabore avec la maison Dior pour la Fashion Week été Homme 2020 où il mit sur pied la scénographie du défilé et installe des sculptures des lettres « Dior » sur la scène.
Collaboration de Daniel Arsham et Dior - @Artsy
Il a également travaillé avec Hajime Sorayama à deux reprises et ont créé ensemble, des œuvres emblématiques qui associent les robots argentés par le Japonais avec les reliques futuristes de l’artiste américain.
Mais encore...
C’est lors d’un séjour à l’île de Pâques qu’il découvre les célèbres monolithes. Il lui prend l’idée de mouler un appareil photo argentique à partir de fragments de basalte qu’il a recueilli sur place. Tout son travail repose sur une idée, celle de représenter le passé et le présent en une œuvre intemporelle. Pour lui, il est question de nous montrer nos objets du quotidien comme ils seront vus dans le futur, à savoir des reliques.
Pour obtenir le votre, cliquez ici
Il a créé Snarkitecture, une agence multidisciplinaire qui mêle à la fois architecture, design et art. Cette entreprise est créée en collaboration avec un ami Alex Mustonen et un architecte Ben Porto.
Daniel Arsham est daltonien et c’est pour cette raison que ses œuvres sont monochromes. Même s’il lui arrive parfois d’utiliser de la couleur. L’artiste a une préférence pour le noir et le blanc parce qu’il a des doutes sur les associations de couleurs. Il aimerait que le spectateur voit la même chose que lui.