Maurizio Cattelan
L’italien Maurizio Cattelan aime la dérision et susciter la polémique en créant des œuvres destinées à interpeller le public. Formé de façon indépendante, il commence sa carrière à la fin des années 1980. Ses œuvres, qui prennent forme à partir d'objets et de personnes du monde réel, sont le résultat d'une opération irrévérencieuse contre l'art et les institutions. Cattelan ouvre sa propre galerie new-yorkaise, la Wrong Gallery, espace où rien ne se vend et qui demeure fermée de façon permanente. Cattelan crée des œuvres qui font toujours scandale et donnent lieu à toutes sortes d'interprétations, jusqu'à mettre en cause la religion et le sacré, comme La Nona Ora, sculpture qui représente une effigie, en cire et grandeur nature, du défunt pape Jean-Paul II terrassé par une météorite. Sa sculpture « LOVE » exposée sur la Piazza Affari à Milan depuis 2010 provoque les habitants et remet en cause l’histoire de cette place de la finance par un simple geste (doigt d’honneur).
Le musée Guggenheim de New York a présenté en janvier 2012 une rétrospective de son œuvre sur 21 années, intitulée « Maurizio Cattelan: All ». En juin 2010, il lance le magazine semestriel Toiletpaper avec le photographe Pierpaolo Ferrari contenant des images pleines d’humour et de fantaisie. Toiletpaper est désormais une marque déclinant ses images kitsch en objets de décoration et marque de vêtements.
Fondé en 2010, Toiletpaper est un magazine d’artistes créé et produit par l’artiste Maurizio Cattelan figure phare de l’art contemporain international reconnu pour son goût pour l’humour et la provocation, et le célèbre photographe et directeur artistique Pierpaolo Ferrari.
A mi-chemin entre le magazine et le livre d’art, Toiletpaper est unique en son genre. Chaque numéro, depuis le premier de 2010, contient des images destinées à interpeller, choquer le spectateur. Chaque photographie est étudiée et mise en scène afin de donner vie à des images déroutantes et perturbantes: cela se fait étonnamment sans aucun trucage.
Toiletpaper est engagé: les images qu’il contient dénoncent en grande majorité la société de consommation d’aujourd’hui régie par l’importance dédiée à l’apparence.
S’associant avec des marques mais aussi des musées, les images originales que partagent Toiletpaper font l’objet de campagnes et d’expositions comme en juin 2014 sur toute la façade du Palais de Tokyo à Paris.
Ils signent pour Seletti une collection capsule sans équivalent, à la fois provocatrice, drôle, absurde, déviante...
Les assiettes, mugs, nappes et savon de cette collection sont ornés d'images surréalistes tirées de leurs magazines.
Doigts coupés parfaitement manucurés, savon croqué, poisson farci de pierres précieuses, canari à l'aile coupée... Les motifs oniriques et teintés d'humour noir de Toiletpaper empruntent à la mode et à la publicité, combinant photographie commerciale, récits visuels tordus et imagerie surréaliste.
Les différentes pièces de la collection Toiletpaper sont autant de tableaux saisissants, mélanges de normalité dérangeante et de troublante ambiguïté, devant lesquels l'effroi se mêle au plaisir visuel.
Oeuvre d'art en tant que telle, la collection Toiletpaper interroge, de par l'accessibilité de son prix et de sa large distribution, sur la nature et les limites du marché de l'art contemporain.
Un questionnement qui est au centre du travail de Maurizio Cattelan depuis toujours...