Fauteuil Joe en cuir
Designer : Studio DDL (De Pas, D'Urbino, Lomazzi)
Marque : Poltronova
Coloris : marron foncé, marron clair ou blanc
Matériau : cuir, acier, mousse de polyuréthane
Dimensions : L 175 x P 110 x H 95 cm
Disponibilité : 2 semaines
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Ce fauteuil a été designé dans les années 1970 par le Studio DDL (
De Pas, D'Urbino, Lomazzi).
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Fondée en 1957, la société Poltronova est née de la rencontre enthousiaste entre Ettore Sottsass et Sergio Cammilli. A cette époque, de nombreuses entreprises italiennes de fabrication se passionnent pour l’anti-design qui est dans l’air du temps.
Mais nulle ne le fera avec autant de passion que Poltronova.
Issu du milieu de l’art, Sergio Cammilli souhaite rénover la conception de l’habitat et trouve en Sottsass un allié idéal qui devient, dès l’origine, son directeur artistique.
Poltronova se définit avant tout comme un lieu de recherche et d’expérimentation sur les matériaux, les formes et les nouveaux langages.
Au cours de ses premières années, Poltronova conçoit des meubles modernes, proches du style scandinave. Mais Sergio Cammilli et Ettore Sottsass veulent quelque chose de plus osé. Leur proximité avec Florence leur assure une proximité avec la nouvelle garde des étudiants en art de la ville. Très rapidement inspirés par les anticonformistes Superstudio et Archizoom, Cammilli et Sottsass leur proposent de produire des collections pour Poltronova. Ils demandent également à Archizoom de concevoir le design de la nouvelle usine et de programmer des événements au siège social (lectures de poésies ou encore ateliers de méditation dirigés par le poète Allen Ginsberg). Réceptacle des tendances radicales, cette société visionnaire devient rapidement un point de repère important dans le paysage de la création italienne.
Sous la direction artistique d’Ettore Sottsass, le siège social de Poltronova est devenu "the place to be" pour l’avant-garde et ses expérimentations.
Les plus grands talents de l’époque y ont été soutenus, partageant leurs idées de déconstruction de l’habitat bourgeois afin de mener un nouveau style de vie, coloré et loin de la pensée conformiste.
Andrea Banzi décrit Poltronova comme une “usine Radicale” qui assemble “un catalogue du design italien” via ses collaborations avec des architectes comme Gae Aulenti, Archizoom, Superstudio, DDL (De Pas D’Urbino & Lomazzi), Paolo Portoghesi, Angelo Mangiarotti etc…
Ettore Sottsass avait pour habitude de dire : “les meubles que j’ai conçus pour Poltronova ne sont pas destinés aux familles bourgeoises heureuses et satisfaites, mais pour ceux qui sont conscients du désastre de l’existence”.
Poltronova a participé à changer l’histoire du design et fut propulsé sur le devant de la scène internationale comme l’une des sociétés fabricant les meubles les plus avant-gardistes de l'Italie du 20ème siècle.
En 2000, avec l’aide d’Ettore Sottsass, Roberta Meloni devient propriétaire de la marque et décide de retrouver l’essence première de Poltronova, selon elle perdue dans les années 1980 avec une nouvelle équipe plus tournée vers le tournant industriel et les profits.
En 2005, Roberta Meloni se replonge dans les archives et fonde le Centro Studio Poltronova: centre de recherche pour les étudiants et les historiens, mais aussi centre d’expositions et de publications, et se remet à produire les objets iconiques de son catalogue si hétéroclite.
Selon Roberta Meloni, “Qu’est ce que Poltronova si ce n’est une collection d’objets extrêmement visionnaires, en avance sur leur temps, agressivement anticonformistes, pleins de sensualité ? Ils sont nés loin du désir d’être créatifs, opposés à l’idée de concevoir quelque chose de pratique. Par exemple, le Superonda sofa, I Mobili Grigi (dont le miroir Ultrafragola), et le Safari sofa n’ont pas été acceptés à l’époque de leur conception et pendant de nombreuses années, seuls quelques rares exemplaires ont été produits.
Aujourd’hui, dans un monde où la nécessité d’avoir son espace personnel est plus pressante que jamais, l’intensité et la signification de ces pièces sont finalement appréciées. La liberté d’exister sans inhibition est finalement un concept intemporel et répandu”.