Pierre Paulin

Pierre Paulin 1927 – 2009

Pierre Paulin a marqué le design  du 20ème siècle par son esprit moderne et son regard audacieux. Il symbolise l’ambiance pop et sexy des années 1970.

Il a puisé ses influences en étudiant le mobilier scandinave, le travail du couple Eames, le japon traditionnel, les tentes du monde arabe ou encore les maisons vikings encastrées dans le sol.

Les meubles qu’il a créé sont caractérisés par une réelle simplicité, confort et élégance folle. Il en résulte des pièces sensuelles aux formes souples et arrondies, comme sculptées dans la matière.

La maison Thonet édite ses premiers meubles puis l’éditeur hollandais Artifort où il finalise ses recherches autour d’un nouveau procédé de housse en jersey extensible qui épouse la forme du meuble. Plus besoin de clous pour fixer le textile, l’assise doit   « enfiler » une nouvelle peau. Les housses lavables et interchangeables profiteront de la période Pop art pour se parer de mille couleurs.

Ses sièges iconiques moulés dans le jersey remportent un franc succès : fauteuils Mushroom (1963), Ruban (1966), Tongue Chair (1967), canapé Amphis (1969) de l’Élysée dont la plupart sont exposés au MoMa à New York ainsi qu’au Centre Pompidou.

Durant trente ans, Pierre Paulin a reçu des commandes de l’Élysée : pour l’appartement officiel (George Pompidou) et  pour le bureau du Président (François Mitterrand). Des meubles uniques réalisés sous l’égide du Mobilier national au sein même de l’atelier de recherche et de création (ARC).

Cet artiste touche-à-tout qui se destinait à devenir sculpteur avant une blessure à la main, aura investi de larges domaines créatifs : du mobilier artisanal, au design total en passant par l’aménagement intérieur (y compris des avions Airbus). Il n’oublie pas le design industriel et travaille comme directeur artistique pour Calor - Tefal de 1984 à 1990, où même le plus petit accessoire ménager y sera sublimé.

"Je suis au service du public, je n’ai jamais rien fait pour choquer. J’aime les choses bien faites et, il faut qu’elles me plaisent."

Célébré en France vers les années 2000, il aura été davantage applaudi de son vivant par ses pairs américains et scandinaves dès les années 1960.